Description
35 textes inédits de spécialistes de la période communarde. La Commune de Paris est analysée à l’échelle locale, nationale et internationale.
Qu’est-ce que la Commune de 1871 ? Cet ouvrage, riche de ces multiples points de vue et réflexions, propose des pistes novatrices et rouvre le débat. Ce livre s’adresse à eux mais aussi et surtout aux passionnés de la période et de l’exemplarité des luttes sociales et politiques dans le monde. A un moment où l’historiographie de 1871 est en train de se libérer de ses anciens carcans, l’expérience communaliste suscite une nouvelle curiosité.
Cet ouvrage présente un ensemble novateur de 35 textes inédits des meilleurs spécialistes de cette période, français ou étrangers. Il s’agit d’une relecture collective de la Commune, dans un cadre spatio-temporel élargi, en allant au plus près du quotidien de l’événement 1871 tant au plan local qu’au plan national et international : France, Allemagne, Italie, empire ottoman… ; Paris, Lyon, Perpignan, Morbihan, Narbonne, Aveyron, Bordeaux…
Il s’intéresse à l’héritage des années 1848-1870, voire du premier XIXe siècle, et accorde une large place à l’après-Commune, à l’exil et la déportation, aux postérités, aux mémoires et aux influences et interprétations. La Commune de 1871, ce sont avant tout des hommes et des femmes, des destins. Les regards se portent donc ici sur les individus : la Commune représente un moment particulier dans des itinéraires de vie des acteurs ou des contemporains, connus ou anonymes.
Enfin, le livre aborde les relations complexes entre l’histoire de la Commune et sa mémoire et ses commémorations, de la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours. La Commune de 1871 est devenue un mythe mondial au XXe siècle, interprétée comme la première des révolutions socialistes au XIX° siècle. Marx, Engels, Lénine ont écrit sur la Commune, elle a été commémorée et célébrée par le régime soviétique, le Parti communiste français, et tous les courants de la gauche.
Elle a donné lieu, en France, à une riche historiographie engagée, en particulier dans les années 1971, autour de son centenaire et aux lendemains de 68. La Commune est vite devenue un objet d’appropriations et de rejets divers, un objet conflictuel, en France et dans le monde. Les fortes reconstructions historiques, sociales ou politiques auxquelles elle a donné lieu ont de plus accentué sa complexité en générant un véritable ” légendaire “.
Au delà de la dimension capitale de la Commune pour comprendre le XIXe siècle, l’ouvrage aide à mieux saisir nos questionnements les plus actuels. Depuis quelques années, en effet, la présence de la Commune dans le discours politique comme dans l’espace public semble plus forte, comme l’ont par exemple montré les références du candidat Jean-Luc Mélenchon en 2012 et 2017 ou le mouvement des places, voire aujourd’hui des ronds-points.
Mais la Commune de 1871 reste en réalité mal connue. Le déclenchement de l’insurrection parisienne le 18 mars et la répression de la Semaine sanglante (mois de mai) sont des repères mémoriels qui cachent en partie sa grande complexité. Fertile en initiatives de tous types, la Commune constitue a posteriori un extraordinaire et fascinant laboratoire du politique. Expérience démocratique originale, affirmation républicaine, forme de fédéralisme à la française, tentative d’émancipation sociale, utopie, référence insurrectionnelle ou révolutionnaire, elle est tout cela à la fois et davantage encore.
A l’image de celles et ceux qui l’ont vécue, elle est assurément plurielle. Des sources non encore explorées nourrissent la recherche des auteurs : aux côtés des habituels documents officiels, administratifs, ou des journaux et divers imprimés, sont questionnées des archives manuscrites, notamment des correspondances, des sources littéraires ou des images.
Les auteurs
Sous la direction de Laure Godineau et de Marc César.
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