Présentation de l’éditeur :
L’ouvrage est composé d’articles de synthèse souvent très développés sur des thèmes fondamentaux peu ou mal connus parfois (Blocus continental, bourgeoisie, conscription, finances publiques…), de portraits de personnages marquants (Fouché, Talleyrand). de l’histoire des pays et d’articles plus courts sur la vie des départements, les simples engagements militaires, la biographie de préfets, de députés ou de généraux qui n’ont joué qu’un rôle secondaire mais qui pouvaient être écartés.
Certains thèmes retenus visent seulement à ouvrir la voie à des recherches négligées jusqu’à présent. Des renvois – en nombre limité pour ne pas alourdir l’ouvrage permettent de compléter une information ou de préciser un point particulier. Compte tenu de ses dimensions, un tel travail ne pouvait toutefois prétendre à l’exhaustivité. Certains généraux ou colonels, des députés au Corps législatif, des artistes et des écrivains n’ont pas été retenus, faute de s’être vraiment illustrés dans les années 1800-1815.
Ils n’ont été écartés qu’à regret mais en toute objectivité… On aura parfois l’impression qu’en nombre de lignes ou de pages tel département est mieux traité que son voisin c’est qu’il a fait l’objet de recherches plus développées ou que l’activité y a été plus forte (combien de départements somnolent sous l’Empire ! ). Il en va de même pour les hommes. Ce dictionnaire ne peut être que le reflet des travaux déjà entrepris.
Mais en soulignant, par leur exiguïté même, la carence des recherches concernant le thème ou l’homme qu’ils abordent, certains articles espèrent ainsi attirer l’attention des chercheurs futurs. Ce dictionnaire ne peut être qu’une étape dans l’historiographie napoléonienne, dressant un bilan complet de nos connaissances cent cinquante ans et plus après la chute de l’Empire ; il n’entend pas pour autant figer ses connaissances mais veut s’ouvrir sur l’avenir.
La liberté de chaque auteur a été respectée. Chacun s’exprime comme il l’entend, sur le fond comme dans la forme. Ce dictionnaire n’est ni polémique ni hagiographique. Il expose honnêtement ce que nous savons, et seulement ce que nous savons, sur l’une des périodes les plus passionnantes de notre histoire. Les jugements de valeur y sont toujours justifiés. La diversité dans le ton des contributions est volontaire : on a souhaité que le lecteur n’ouvre pas seulement cet ouvrage pour y trouver un renseignement, mais qu’il s’y promène, passant, selon sa fantaisie, d’un article à l’autre, découvrant une bataille qu’il ignorait ou un écrivain du second rayon qu’il aura désormais envie de lire.
Cette nouvelle édition, entièrement refondue, comporte 350 articles et 32 nouveaux collaborateurs sont venus renforcer l’équipe précédente. Cette volonté d’embrasser dans sa totalité hommes, institutions et faits de l’époque napoléonienne ne pouvait aboutir sans une mobilisation de tous les spécialistes. Et tous ont répondu à l’appel : membres de l’Académie française, comme Henri Gouhier, Jean Mistler et Maurice Schumann ; de l’Académie des sciences morales et politiques, comme le général Gambiez ou le recteur Imbert ; professeurs dans les universités ou directeurs d’études à l’École pratique des hautes études ; officiers supérieurs et hauts fonctionnaires ; conservateurs aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale ou dans les musées ; médecins et ecclésiastiques ; descendants de généraux ou amateurs éclairés qu’anime la passion de l’histoire et qui ont consacré leur vie à un personnage, à une administration ou à une campagne.
L’apport de leurs connaissances fait la richesse de ce livre où toutes les sociétés savantes vouées à l’étude de l’époque napoléonienne sont représentées : Institut Napoléon, Souvenir napoléonien, Société des Amis de Malmaison, Bibliothèque Marmottan, Sabretache, Boute-Selle, Centre d’études napoléoniennes (Pont-de-Briques), etc. Et comment passer sous silence les contributions venues des universités suisses ou belges, anglaises ou américaines, polonaises ou allemandes, attestant du rayonnement international des recherches sur Napoléon ? Enfin ce dictionnaire n’aurait pu voir le jour sans la confiance de Claude Durand, président-directeur général des éditions Fayard, et de son collaborateur, Denis Maraval, qui en a assuré la réalisation éditoriale.
” Ouel roman que ma vie ! ” déclarait Napoléon. Notre vœu est que ce dictionnaire qui lui est consacré se lise comme un roman, tout en garantissant au lecteur la rigueur scientifique qu’il est en droit d’attendre d’une telle somme. Jean Tulard, Membre de l’Institut
0 commentaires