1806, Rapport sur la mort du Prince Louis de Prusse,
le 10 octobre au combat de Saalfeld …
J’ai remarqué : 1° Une plaie superficielle de deux pouces d’étendue faite à la joue droite sur la pommette par un coup de sabre dont la direction était de haut en bas : 2° Un coup de sabre à la partie supérieure du front du côté droit, ayant divisé obliquement les téguments, sans lésion de l’os frontal, la plaie ayant plus de deux pouces d’étendue : 3° Une plaie transversalle à la partie supérieure et postérieure de la tête, de cinq pouces d’étendue, produite également par un coup de sabre qui a divisé les téguments et lésé la première table des pariétaux : 4° Un coup de sabre à la partie postérieure et inférieure de la tête porté de haut en bas et qui a fracturé l’occiputal, la lame du sabre ayant pénétré la substance du cerveau, la plaie ayant six pouces d’étendue: 5° Une plaie transversale de deux pouces et demi d’étendue à la partie antérieure et supérieure de la poitrine également par un coup de sabre, dont la lame ayant été dirigée sur son plat, a traversé cette cavité entre la 2e et 3e côte après avoir divisé une portion du sternum. La pointe du sabre a causé à la partie opposée de son entrée une grande ecchymose à l’endroit où elle a soulevé la peau sans la percer: 6° Enfin un dernier coup de sabre sur le bras droit, un peu au-dessus de son articulation avec l’avant-bras, la plaie peu profonde se dirigeant obliquement depuis le coude jusqu’au pli du bras.
Ayant ensuite visité les autres parties du corps, je les ai trouvées dans leur état naturel. En foi de quoi j’ai dressé le présent que j’ai rédigé sur la simple inspection des blessures sans aucune ouverture ni incision et avons signé. »
Sources & bibliographie :
Les Campagnes Napoléoniennes d’Alain Pigeard (Tome 1 – Pages 236 et 237).
Iéna, Auersdaedt…Le Triomphe de l’Aigle de F.G. Hourtoulle.
1806, Guindey échange son sabre,
avec son officier de peloton …
Sur la demande de son lieutenant, Guindey échangea son sabre, désormais célèbre, contre le sien. Ce sabre existe encore, c’est une lame dite de montmorency, sabre léger, très bien en main, l’arme par excellence pour le cavalier français, qui permet de pointer aussi bien que de sabrer, parce qu’il est très légèrement recourbé.
Le sous-lieutenant était général à la fin du Premier Empire et sous le Second Empire son fils était colonel, et comme tel, armé du sabre fameux, il commanda le 10e Cuirassiers, l’ancien Royal-Cravates, pendant le guerre de 1870 jusqu’à la capitulation de Metz (Commandant Cournet du 10e Cuirassiers).
Sources & bibliographie :
Le Carnet de la Sabretache n°136.
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