AccueilHistoirePersonnalitésJean-Baptiste Guindey (9) – 1807, la campagne de Pologne

Jean-Baptiste Guindey (9) – 1807, la campagne de Pologne

par | 16 janvier 2024 | Histoire, Personnalités | 0 commentaires

1807, la campagne de Pologne,

Guindey est nommé sous-lieutenant et reçoit la Légion d’Honneur des mains de l’Empereur …

Au printemps 1807, arrive enfin la récompense des exploits pour Jean-Baptiste Guindey. Son relevé de Services émanant du Ministère de la Défense Nationale en date du 2 Février 1955, mentionne sa nomination au grade de Sous-Lieutenant par décret à la date du 20 Avril 1807, quatre jours plus tard, il recevra la Légion d’Honneur par l’Empereur Napoléon Bonaparte. Dans une lettre écrite de Varsovie, adressée à ses parents il relate ces évènements.
Je reçois en ce moment, mes très chers père et mère, votre agréable qui me tranquillise sur votre sort, il ne me manquait que cela pour être au comble de la joie, deux jours avant votre chère lettre j’ai été reçu et décoré par S.M l’Empereur et Roi. J’ai eu l’honneur de recevoir son accolade accompagnée des paroles les plus flatteuses, jugez par tout cela de mon contentement. je serais trop heureux si, comme vous me le dites, je pouvais me procurer un congé de six mois, mais malheureusement ce n’est pas le moment d’y penser. Notre armée est renforcée tous les jours et je compte qu’après une affaire qui va bientôt avoir lieu, nous aurons la paix, dans ce même moment on dit que la paix est faite avec la Russie et la Suède. Je le désire de tout mon coeur, d’autant que cela avancera le moment ou je pourrais avoir un congé de semestre et donnera la tranquillité à l’Europe, je peux vous assurer que l’on parle beaucoup de la paix et qu’à force d’en entendre parler, on la verra se réaliser c’est le voeu de tout le monde.

Je suis à Varsovie en permission pour me faire habiller, suivant mon nouveau grade. je vous assure qu’il m’en coûte bien cher, pour avoir seulement le quart de ce qui est nécessaire pour un officier de hussards et, outre cela, n’ayant pas 4 ans de grade de sous-officier comme le prescit la loi, je n’ai pas droit à l’indemnité accordée par le gouvernement. Mais heureusement je suis aimé de tout le monde et je n’ai pas de peine à obtenir des avances. Si vos moyens vous permettaient de m’envoyer 100 francs vous me rendrez un grand service dans ce moment, je pourrais plus tard vous en tenir compte et faire pour vous ce que pour moi vous faites depuis longtemps, dans le cas que vous puissiez le faire, vous les adresseriez à monsieur Brocheret quartier maître à Schelestat, départ. du Bas-Rhin, pour les tenir à ma disposition. Par ce moyen je les toucherais ici, vous lui feriez écrire une lettre par mon cher ami B.Lafond dans laquelle serait la reconnaissance et vous m’en donneriez avis.

Adieu mes très chers papa et maman. Croyez que je serai toute ma vie votre bon et soumis fils.

Guindey.

Sous-Lieut. à la Compagnie d’élite du 10e régiment de hussards et membre de la Légion d’Honneur, à Ostrolenka.

Donnez-moi de suite de vos nouvelles.

P.S. Bien des chose à mon ami B.Lafond, je suis sensible à son bon souvenir, ainsi qu’à mon cher oncle M.Dumoulin, M.Larrivière et le papa Lafond, près desquels je vous prie de ne pas oublier.

Au moment où j’allais cacheter ma lettre on m’assure que la paix est faite, les ambassadeurs de Turquie et de Perse viennent de partir en toute hâte pour le quartier général de l’Empereur.

Le 14 Juin 1807, c’est la bataille de Friedland (Prusse Orientale), la victoire de Napoléon 1er, efface le revers essuyé le 8 Février 1807 à la bataille de Eylau, et permet de conclure à un traité de paix signé à Tilsit (Prusse Orientale), la guerre finie, le 10e régiment hussards alla cantonner en Silésie, il y restera un peu plus d’un an.

La campagne de Pologne n’était pas terminée, comme l’espérait Guindey, puisque son régiment fut encore conduit à la charge, les 24 et 26 Juin 1807, par le Général Louis Pierre de Montbrun (°1770 +1812), digne successeur de Lassale à la tête de la brigade de Hussards (1).

Sources & bibliographie :
(1) Le carnet de la Sabretache n°136.

Napoléon 1er et le tsar Alexandre 1er à Tilsit en 1807
Adieu de Napoléon 1er et d’Alexandre après la signature du traité de Paix de Tilsit, Juillet 1807 par Gioacchino Serangeli (°1752 +1852).

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